Hong Kong, la belle de nuit
Hong Kong, où l'imaginaire rejoint l'Asie. Un nom inscrit dans mes carnets de voyage rêvés.
Un chapelet d'iles vertes, montagneuses, dispersées dans une brume de mer polluée.
Les avions se posent sur l'eau. Les bateaux s'entrecroisent, du plus petit au plus gros.
Les cargos n'ont pas le temps d'accoster. Des grues et barges s'avancent devant eux. Ils s'accouplent en mer. Transbordement express, ça presse. Les containers passent d'un bord à l'autre, sans toucher terre. Balai de palans et treuils au dessus de l'eau. 24/24, 7/7.
Hong Kong, SAR, Special Administrative Region. Un acronyme qui marie communisme et train de vie. Où comment intégrer dans la République Populaire de Chine le modèle libéral. JP Morgan, Fortis, HSBC s'affichent. Les icônes du luxe se répandent. Cartier, Vuitton, Ferrari, Armani, Gucci, Mont Blanc, Bentley's, Van Cleef & Arpels... Globalisation des canons de beauté, le monde est un marché. Frénésie de shopping, le commerce est roi. Dans la rue, densité de la foule pressée entre deux enseignes. Des blancs, aussi. Longtemps que j'en avais pas vu autant. Le type anglo-saxon bien souvent.
La ville éclatée en morceaux donne le torticolis. Un entremêlas de gratte ciels, la plus part décatis. Quelques fusées futuristes s'élancent en bord de mer. Métro top niveau, tramway à l'impérial, bus et taxis. Aucun souci pour se déplacer ou se repérer. Une ville facile d'accès. Qui se livre la nuit tombée. Fiat lux. Dans le noir brumeux, les watts électrisent les façades. Une nouvelle ville voit le jour. Flambante, magnétique. Un second souffle. Les buildings donnent le la. Dimanche soir, il est 20 heures; Des filles dansent dans la rue. Sono improvisée, elles sont des dizaines. Pas loin de cent. Habillées court vêtues. Les talons sont plus longs que les jupes. Les poitrines menues. Ça plairait pas à Manu. Elles dansent, chorégraphient, rient. Liberté urbaine. Je reste, interdit.
Hong Kong se révèle. Une belle de nuit.